Du bling bling beau et précieux !
Souvenous-nous, 1994-1996. La Britpop fait rage sur tous les fronts. D’innombrables groupes émergent chaque semaine et s’affichent en couverture du NME. Puis c’est la fin. On oublie Cast, Kula Shaker ou Ocean Colour Scene aussi vite qu’ils étaient apparus.
De tout ce petit monde, qui reste-t-il en 2008 ? OK, Damon Albarn et Jarvis Cocker sont toujours dans le paysage mais ont clairement emprunté d’autres chemins plus ou moins intéressants. Les seuls à être restés droits dans leurs Doc Martens, à attendre que les mauvaises langues et les ringards opportunistes cessent de cracher sur les cendres de la Britpop, sont seulement 3 et seront probablement tous de retour en 2008 :
- Oasis (le successeur du fabuleux Don’t Believe The Truth est fini et en attente de signature de contrat pour être distribué)
- Graham Coxon (dont le retour dans Blur est une arlésienne fameuse du net depuis quelques années)
- Supergrass
Ces derniers sont les premiers à entrer en scène avec la sortie de leur 6ème album, Diamond Hoo Ha, à la pochette aussi ratée que son titre est incompréhensible.
Le single Diamond Hoo Ha Man ouvre l’album sur un riff de guitare simplissime repris ensuite par basse et batterie. Ça sonne presque comme du White Stripes mais au bout de 40 secondes d’intro, la guitare de Gaz Coombes nous laisse entendre qu’on est bel et bien sur un disque de Supergrass et que les guitares saturées, abandonnées sur Road To Rouen, sont de retour ! Et dès le second titre, Bad Blood qui est aussi le second single extrait de l’album, on retrouve ce qui a fait le succès des quatre premiers albums du groupe : une power pop à guitares, très mélodique et saupoudrée de sons rigolos.
Le seul problème avec Supergrass, c’est que quand on écoute un album d’eux, on a toujours du mal à isoler la chanson qu’on mettra sur la compile en cours pour la simple et bonne raison qu’elles sont toutes excellentes. Diamond Hoo Ha ne fait pas exception.
J’avais lu il y a quelques années dans Rock&Folk que les seuls groupes à n’avoir jamais déçu étaient les Kinks et les Beatles. Je suis assez d’accord avec ça mais, à cette liste, je pense qu’il est largement temps d’ajouter Supergrass.
Sinon, Gaz (et d’autres) fait de la cuisine :
Niveau du disque : Tapissier/Maçon