Arrested Development : le film
Une nouvelle saison et un film adapté d’Arrested Development viennent d’être annoncés. Si vous n’êtes pas excité par cette annonce, vous avez sans doute besoin de lire ce qui suit.
Arrested Development est une série US qui nous raconte l’histoire de la famille Bluth, une richissime famille dont les membres sont au choix : égoïstes, manipulateurs, superficiels. Lorsque George Sr., le père, s’apprête à quitter la société immobilière familiale pour partir à la retraite, la justice l’accuse de fraude et abus de biens sociaux. Se retrouvant presque ruinée, la famille se retourne vers le fils cadet pour prendre les rênes de la Bluth Company.
Voilà ce que donne l’arbre généalogique de la famille :
Vous devriez y reconnaître des stars en devenir (Michael Cera), ainsi que des visages connus des amateurs, comme moi, de film à-la-con : Jason Bateman (Dodgeball, Tropic Thunder) et Will Arnett (Blades of Glory, Semi-Pro). La série a aussi eu, au fil des saisons, une jolie ribambelle de guest stars : Scott Baio (Happy Days et Charles s’en Charge), Liza Minnelli, Ben Stiller, Charlize Theron, Henry Winkler (Fonzy dans Happy Days), etc.
La série est hilarante à tous les niveaux : personnages (Tobias et GOB en tête), situations (les péripéties de Buster), style (le côté télé réalité), commentaires de la voix-off… Ses auteurs aiment aussi les jeux de mots foireux, le plus développé étant sûrement celui autour du personnage récurrent de Bob Loblaw :
L’idée de la série est venue de Ron Howard (aka Richie Cunningham - ce qui explique probablement la Happy-Days-connection des seconds rôles), qui voulait produire une série parodiant l’ambiance télé-réalité (caméra à l’épaule, narration en voix-off). Mitchell Hurwitz suggéra l’idée de suivre une famille riche devenant pauvre et se colla à l’écriture. Trois saisons plus tard (de 2003 à 2006), le succès critique était là, mais les audiences restaient décevantes. La série fut donc arrêtée.
Il paraît que la série a été diffusée en France, avec le titre Les Nouveaux Pauvres (sérieusement, il faut trouver qui est responsable des traductions de ce genre et les assigner en justice), sur TPS Star (20 abonnés), Comédie ! (que plus personne ne regarde depuis que Kad et Olivier sont partis), et Virgin 17 (probablement à 3h30 du matin). Elle a donc rejoint le clan “That ’70s Show” des séries injustement méconnues.
L’histoire rebondit ces jours-ci avec la double annonce déjà mentionnée tout en haut : une nouvelle mini-saison de 10 épisodes va être tournée, chacun se focalisant sur un des personnages de la série pour savoir ce qu’il est devenu depuis 2006, le tout devant nous amener au film. La saison et le film seront tournés en même temps pour une diffusion prévue pour début 2013. L’excitation est grande et le compte à rebours est lancé : vous avez un peu plus d’un an pour rattraper votre retard et regarder les trois saisons d’Arrested Development (VO recommandée, évidemment).